Résumé

La grève de l’amiante est un balado historique en sept épisodes actuellement en production, réalisé par Quentin Castellano et financé par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Le projet revisite la célèbre grève de 1949 à travers une approche narrative hybride : musique originale, narration immersive, entretiens avec des chercheur·euse·s, lectures d’archives, extraits d’articles scientifiques et scènes rejouées par des comédiens.

La démarche vise une double vulgarisation. Au-delà de la transmission de l’histoire de la grève, le projet vulgarise la pratique historienne elle-même. En intégrant les sources directement dans l’expérience d’écoute, il tente de montrer comment s’élabore le récit historique, entre témoignages d’époque et regard analytique contemporain.

Lors de cette présentation, nous partagerons des extraits du premier épisode, centré sur l’affaire silicose qui précède d’un an la grève. Nous présenterons également un prototype de plateforme d’écoute en ligne où les sources mentionnées sont synchronisées avec la narration audio, permettant aux auditeurs de consulter archives et documents en temps réel.

Grâce à l’appui financier du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), un dîner sera offert (places limitées).

Camion de vivres envoyés aux grévistes de l’amiante par le Conseil central des syndicats nationaux de Montréal. Archives de la CSN

À la suite d’études en littérature et en scénarisation cinématographique à l’Université du Québec à Montréal, Quentin Castellano a travaillé une dizaine d’années dans le monde du cinéma, que ce soit en production ou dans l’équipe de multiples festivals montréalais. Des recherches sur l’histoire du Québec contemporain et les extrêmes droites pour un projet de film abandonné ravivent une flamme, le renvoyant sur les bancs de l’université. Il est aujourd’hui candidat à la maîtrise en sociologie à l’UQAM où il étudie l’importation des idées de la Nouvelle Droite française au Québec. Membre du comité éditorial de la revue en ligne Histoire Engagée, il cherche à concilier ses compétences médiatiques et numériques avec son parcours académique.

Installé dans la région d’Asbestos depuis cinq ans, cette proximité quotidienne avec l’histoire locale nourrit son désir de raconter la grève de l’amiante.